C’est la question qu’on est en droit de se poser quand on arrive sur un site comme celui-ci.
La voiture électrique n’émet pas de CO2 c’est un fait. Mais l’électricité nécessaire pour recharger les batteries, elle doit bien être produite.
Je discutais l’autre jour avec un collègue de travail qui me disait, la voiture électrique c’est bien oui mais il ne croyait pas à sa production de masse avant un moment et il n’était pas persusadé de son impact au niveau écologique. Je lui soutenais tout le contraire.
Et bien il me semble que j’avais raison et les propos recueillis par le journal l’Expansion auprès de Hervé Nifenecker (ancien fondateur de l’association Sauvons le Climat) viennent corroborer mes convictions:
-sur la production d’électricité:
« Dans le cas français, en admettant, à terme, un parc de 10 millions de voitures électriques particulières on pourrait éviter l’émission de 200 millions de tonnes de CO2, soit 10% de nos émissions totales et plus du tiers des émissions du secteur des transports. »
-sur la viabilité de l’automobile électrique avec les économies réalisées pour les particuliers
« Sur 10 ans et pour un kilométrage de 200.000 km la dépense d’électricité au tarif heures creuses (2) se monterait à 1340 € tandis que, sur la base d’une consommation du moteur thermique de 5 l/100km à 1 €/litre, la dépense atteindrait 10000 €. »
-sur le fait qu’il y aurait assez d’électricité pour tout le monde sans construire beaucoup plus d’EPR en France
« Une voiture parcourant 20000 km/an consomme 2000 kWh/an. La consommation totale de 10 millions de voitures atteindrait alors 20 TWh, soit 4% de la production française, un peu moins que celle de deux EPR. »
-sur les réserves de lithium qui ne constitueraient pas un problème au niveau mondial en considérant la mise en circulation de 600 millions de voitures électriques d’ici 20 ans
« Le poids de lithium inclus dans une batterie de capacité 10 kWh est de l’ordre de 3.6 kg. Le coût du lithium dans la batterie est donc de l’ordre de 100 Euros »
« William Tahil envisage la mise en service de 600 millions de véhicules électriques. Le stock de lithium présent dans les batteries de ces voitures serait donc de 1,8 millions de tonnes, un chiffre bien inférieur aux réserves. (NDLR: estimées entre 15 et 23 millions de tonnes) »
Et le recyclage du lithium est possible. « Même un taux de recyclage assez médiocre de 90% permettrait de ne pas épuiser les réserves avant mille ans. »
Petite remarque…
Au delà des « a peine deux EPR » nécessaire pour fournir l’électricité pour recharger ces batteries, quel impact environnemental pour le recyclage des déchets nucléaires ?
Et concernant ces mêmes batteries, quelle dépense d’énergie est nécessaire pour les fabriquer, et quels produits polluants ? D’après ce que j’ai pu lire, les dégâts infligés a l’environnement pour la fabrication de ces batteries serait important.
Réduire notre empreinte CO², c’est bien, sûrement nécessaire, même s’il est trop tard pour éviter les bouleversements climatiques qui nous attendent dans quelques années. Mais j’ai la réelle impression que l’on nous vend une technologie « propre » sous couvert qu’elle ne pollue pas selon nos « critères ». Cela ne garanti pas que ce soit une énergie propre.
Au delà de la pollution générée par les transports, quelle est la pollution que nous générons en gaspillant de l’énergie électrique tous les jours (surtoût dans le secteur industriel) ? Même si celle-ci n’est pas immédiatement visible, elle n’en est pas moins néfaste pour notre avenir.
N’hésitez pas a me faire part de vos avis
J’aimerais avoir vos réactions…
Le calcul est fait sur la base d’une durée de vie des batteries de 10 ans.
On remarque cependant sur les téléphones portables, par exemple, que les performances des batteries diminuent bien avant les 10 années en question, baissant l’autonomie et augmentant donc le nombre de charges nécessaires.
Il semble donc que le calcul ne prenne pas en considération le savoir faire technologique actuel et pèche pas optimisme.
Bonjour,
J’aurais une question . . .
Pourquoi penser EPR, et non pas fusion froide ?
Il existe également des champs de cellule photovoltaique . . .
Globalement d’accord avec l’article de « Vincent » mais :
1) Production d’électricité : On évite 200 MT de CO2 mais on évite aussi d’acheter le pétrole équivalent. Ca économise la ressource et c’est bon pour notre balance commerciale.
2) Viabilité de l’automobile électrique : 200.000 km sur 10 ans c’est beaucoup trop pour un véhicule électrique censé faire de la ville (et vendu comme tel avec 50 à 100 km d’autonomie…). Généralement ce type de petit véhicule (type REVA ou B°) roule autour de 5000 km par an, soit 50.000 km en 10 ans et il faudra avoir changé la batterie 3 fois (3 ans de durée de vie). Le calcul est donc faux et pêche par un optimisme démesuré.
3) Assez d’électricité pour tout le monde : Oui mais estimation fausse. Une petite voiture électrique (type REVA ou pot de yaourt) consomme réellement environ 15 kwh au 100 km. Une voiture de la taille d’une Laguna consomme plutôt 25 kwh au 100 km dans la réalité (ah les normes UTAC…). Mais comme elles roulent environ 5000 km par an (paragraphe précédent) ca fait environ 50 x 20 = 1000 kwh / an par voiture citadine électrique et ça fait 10 TWH pour 10 M de véhicule, soit un EPR de plus …
Pour les champs de photovoltaïques d’Orpel, il faudrait 100 millions de m2 (100 km2) pour produire 10 TWH soit 5 millions de toits avec 20 m2 de panneaux. Si on réussissait à faire 100.000 toits par an (aujourd’hui on tourne autour de 20.000), il faudrait attendre 50 ans rien que pour alimenter un tiers des voitures (et rien d’autres…).
Quant à la fusion froide, tout le monde en rêve encore. Peut-être dans un siécle ?…
Il faudrait peut-être arrêter d’écrire des énormités comme « zero émission de gaz à effet de serre ». L’électricité n’est propre que là où on l’utilise mais jamais où on la produit. Sans entrer dans le débat sur la propreté du nucléaire, il faut quand-même rappeler que 80% de l’électricité mondiale provient des énergies fossiles et que la part du charbon (la plus polluante des énergies fossiles) est en augmentation constante.
Le problème du CO2 est mondial et personne ne songe à recourir au nucléaire pour l’ensemble de la planète à cause des problèmes de prolifération et il n’y a pas aujourd’hui de technologie de remplacement, le solaire et l’éolien ne sont que des appoints.
Dans l’état actuel des technologies de production (énergies fossiles)et de stockage(batteries)de l’énergie électrique, la voiture électrique n’est qu’une fausse solution au vrai problème de l’émission des gaz à effet de serre même si par ailleurs elle peut se justifier en utilisation urbaine pour dépolluer les centres villes.
Comme en plus, on s’obstine à comparer des choses qui ne sont pas comparables (la consommation d’une minuscule voiture électrique qui roule à 60 km/h avec la consommation d’une berline à essence classique)cela contribue à fausser le débat.
Il serait bien plus efficace vis à vis de l’émission de CO2 de construire des petites voitures limitées en vitesse (du type justement des voitures électriques) mais avec un moteur thermique qui pourrait ne consommer que 2 ou 3l de carburant aux 100km.
alors la plus grosse bourde que je n’est jamais vu
2EPR de 2*=10Twh alimenterons 20TWh la theorie basique c est bien mais cela ne tien pas compte d’un GROS details, monsieur tt le monde rentre de chez lui a 17h/18h et met sa voiture a rechargez pb il ne faut plus 2 EPR mais bcp plus pour supporté la charge simultané de tte ces batteries car la puissance instantané sera enorme (cela est le meme principe que de dire que j ai besoin d un debit de 2litres d eau par heure si j utilise 48 litres par jour vous aurez qq pb pour votre douche) la le pb est pareil) une moyenne annuelle ne veut rien dire il faut savoir la puissance absorbé a la charge et cmb de personne les rechargerons en meme tps car de cela depend la charge presente sur le reseau erdf et non d’une simple moyenne annuelle
Désolé
Je suis heureux de rouler électrique en REVA-i 400kg (hors batterie) car enfin je récupère l’énergie de nos descentes et de mes freinage! Avec la bagnole fumante, je paye et fume pour descendre et pour trainer toute la ferraille.
Bien sûr je recherche toujours et encore le Ministère de l’Education NON-FUMANT qui m’apprendra à poser une carrosserie photovoltaïque thin-film sur ma REVA, ainsi que des pédales-rames, et une éolienne télescopique.
Malheureusement j’irai en Chine, en Suisse, et aux USA pour y parvenir.
Pauvre France, champion du monde du chômage!!!
En attendant rejoignez les autres bagnoles électriques… qui font des tours du monde solaire et eolio-solaire! et sans un gramme d’EPR:
http://www.projet-icare.ch/en/home.html
Les fumées nuisent gravement à la santé, même de la balance commerciale et climatique et à celle de l’emploi.
LAAF