Chez Morbihan Energies, le mois de juin sera marqué par l’inauguration d’une unité de production et de stockage d’hydrogène. La fameuse station servira à alimenter une Hyundai ix35, fonctionnant à l’hydrogène, dont le syndicat fera très bientôt l’acquisition.
Le fonctionnement de la station
Le site de Morbihan Energies s’équipera d’une unité de production et de stockage d’hydrogène vert dès le début du mois de juin 2017. Véritable innovation, la station H2 sera directement installée sur le parking et produira de l’hydrogène, grâce au surplus d’électricité qui y sera directement redirigé. La production se fera via un électrolyseur préalablement installé dans la station. L’hydrogène nouvellement produit et stocké permettra de recharger totalement le réservoir d’une voiture, le tout en 5 minutes seulement. Bénéficiant d’une autonomie de 300 km, la voiture à hydrogène dont le syndicat prévoit l’acquisition est on ne peut plus propre. Une fois sur la route, la vapeur d’eau sera le seul élément que le véhicule rejettera.
La station de production et de stockage de Morbihan Energies est la première à répondre au projet « Territoires hydrogènes » lancé tout récemment par le « Ministère de l’Environnement, de l’Énergie, de la mer et de l’Industrie ».
L’hydrogène : l’énergie de demain ?
Convaincu du potentiel de l’hydrogène, Jo Brohan, le président du syndicat de Morbihan Energies assure que l’hydrogène est l’énergie de demain. Pour lui, la station expérimentale constitue d’ailleurs la meilleure manière de promouvoir cette énergie, de prouver qu’elle n’est pas dangereuse, surtout qu’aujourd’hui, la technologie est bien maîtrisée. Il compte également sur la mise en place de cette première station de fabrication et de recharge pour prouver au monde que c’est faisable. Jo Brohan espère que l’expérience facilitera par ailleurs la mise en place d’autres stations autour de bâtiments administratifs ainsi que de certaines usines du département.
En attendant, Engie Cofely et Atawey son partenaire, prévoient de construire une autre station sur la zone du Prat à côté de l’usine Michelin d’ici deux ans. En plus de fournir de l’hydrogène au process industriel de Michelin, la fameuse station en produira également à destination des automobilistes, souhaitant faire le plein, avant de reprendre la route.
via O-F
Vous semblez très optimiste pour l’hydrogène.
Question : pour un kWh d’énergie électrique en surplus combien de kWh utile à la propulsion de la voiture obtient-on ? 0,25 kWh ou encore moins ? Quel est le rendement réel d’un tel système quand on sait que les piles à hydrogène ont un rendement d’environ 50 %.
En fait un moteur à hydrogène rejette 50% d’énergie calorifique et produit 50% d’énergie électrique. Il n’est donc pas si propre que cela.
Un joli petit exemple réaliste de production autonome de carburants pour flotte de voitures …On peut, on peut si on veut…
Quand j’ai 1 kWh d’énergie renouvelable, si je le stocke dans une batterie qui alimentera le moteur d’un véhicule électrique, à ses roues je retrouverai environ 0,8 kWh.
Si je dépense ce kWh dans une électrolyse, que je récolte de l’hydrogène qu’il me faudra comprimer (énergie du compresseur), stocker en station, puis stocker à nouveau dans un réservoir de voiture, que je transforme en électricité dans une pile à combustible qui alimente le moteur électrique d’une voiture électrique, aux roues de celle-ci, je ne retrouve plus qu’environ 0,2 kWh, QUATRE fois moins que dans le cas précédent. Y a pas photo !
Et c’est parce que toutes ces étapes dans le processus de transformation de l’énergie contenue dans l’hydrogène entraînent des pertes de rendement ; et au moment où on traque les pertes d’énergie, personne ne peut se permettre un tel gaspillage.
Toyota, pionnier de la voiture à hydrogène, commence à se rendre compte du peu de potentiel de la voiture à hydrogène et se résout à se lancer dans le segment de la voiture électrique à batterie, qu’il avait toujours dénigrée.
Voir https://electrek.co/2016/11/07/toyota-long-range-battery-powered-electric-cars-2020-hydrogen-fuel-cells-failing/
pourquoi pas?
on ne rejette pas de co2?
une alternative?
Même à 50% de rendement le moteur à hydrogène est plus efficace qu’un moteur thermique (entre 30 et 40%), qui par ailleurs utilise une chaine de transmission, des courroies, carburateur, injection, etc. Un SUV comme celui indiqué dans l’article qui fonctionne avec une pile à combustible est en mode électrique natif, donc moins polluant que son homologue thermique.
Ensuite j’y vois un moyen d’atteindre ce graal de la transition énergétique non destructrice d’emplois. Si les pertes d’emplois du raffinage de l’essence en France était compensés (même partiellement) par une filière hydrogène complètement locale, cela présentera moins de frein au développement de la techno (regardez les levées de bouclier dans la filière nucléaire sur la fermeture de Fessenheim).
Celle-ci qui n’a pas le retour d’expérience de l’hybride par exemple, ce qui explique à mon avis le manque d’optimisation pour l’instant de la PAC comme de l’usage fait de la perte thermique (soit dit en passant, une perte thermique qui est recyclée pour chauffer l’habitacle, perso je prends, je roule en MIA-L depuis septembre 2012 et je fais un usage plus que parcimonieux du chauffage car il impacte directement mon autonomie, tout cela à cause d’un manque récurrent de bornes publiques 220v qui me suffiraient amplement).
On veut vous présenter la voiture à hydrogène comme une voiture propre, qui ne rejette que de l’eau ! grâce à l’hydrogène produit par électrolyse à partir du solaire ou d’éolien, mais son bilan économique est désastreux même pour le climat !
En effet, pour 1 kWh d’énergie renouvelable, le stockage dans une batterie qui alimentera le moteur d’un véhicule électrique, aux roues duquel je retrouverai 0,8 kWh.
Si je dépense ce kWh dans une électrolyse, l’hydrogène qu’il me faudra comprimer (énergie du compresseur), transporter, stocker à nouveau dans un réservoir de voiture, que je transforme en électricité dans une pile à combustible qui alimente le moteur électrique d’une voiture électrique, aux roues de celle-ci, je ne retrouve moins que 0,2 kWh, QUATRE fois moins que dans le cas précédent. y a pas photo !
La vérité, c’est qu’actuellement, 95 % de la production d’hydrogène est d’origine fossile et que depuis plusieurs dizaines d’années, le lobby pétrolier et le lobby gazier usager du « lock-in » financent les recherches sur la voiture à hydrogène pour tenir en échec la voiture électrique à batterie qui ne consomme aucun des carburants produits par ces branches de l’industrie. « l’hydrogène ce n’est que du pétrole en smoking » ;-(
Entièrement d’accord avec le commentaire de Jacques. La voiture à Hydrogène est une catastrophe écologique comme la route solaire. L’argent gaspillé dans cette voie n’est pas utilisé pour la construction de bornes de recharge par exemple ou pour la recherche sur des batteries plus efficientes. Il me semble évident que les batteries vont progresser donc la voiture à Hydrogène est une impasse à fuir le plus rapidement possible.